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Quoi? 
Le mouvement de Mai 1968 en France - est un mouvement de contestation spontané qui a eu lieu à la fin des « trente glorieuses» - la période de prospérité d’une trentaine d’année dès la fin de la Seconde guerre mondiale jusqu’au le début des années 1970. 

En raison des événements de 1968 le pays était totalement paralysé pendant plusieurs semaines. Les gens ne travaillaient pas, la plupart des universités étaient fermées. Les rues ont été défiguré par les barricades.

 

Qui?

 

Suite au baby boom qui est caractérisé par un grand nombre de naissance dans la période de l’après guerre les principaux participants et initiateurs du mouvement étaient les jeunes étudiants, qui ont été ensuite soutenus par les ouvriers.

 

Pourquoi?

 

Les étudiants étaient mécontents par le niveau de l’éducation :

  • il n’y avait pas assez de places dans des universités ;

  • les professeurs étaient de « vieille école » ; 

  • un système éducatif dépassé 

 

Les ouvriers et les employés avait des conditions de travail difficiles:

  • la semaine de travail de 45 heures ;

  • de bas salaires ; 

  • des heures supplémentaires de travail

  • de mauvaises conditions de vie (3 millions de Parisiens n’avait pas de canalisation)

 

Les jeunes se sont révoltés contre la société de consommation et le mode de vie bourgeois

 

Comment?

 

Le 22 mars

142 étudiants occupent une tour de la faculté de Nanterre, à l'ouest de Paris. Ils protestent contre l'arrestation de manifestants contre la guerre du Vietnam. Dès le lendemain, la contestation se déplace au Quartier latin et à la Sorbonne. C'est le début des événements du  Mai-68.

Le 3 mai 

Meeting des étudiants de Nanterre dans la cour de la Sorbonne, à Paris. La police intervient brutalement. Des affrontements violents opposent les étudiants aux forces de l'ordre. Le bilan est lourd : 481 blessés parmi les étudiants et les policiers.

De fait, nous occupons la Sorbonne ! 

Daniel Cohn-Bendit, fondateur du "Mouvement du 22 mars"

Le 6 mai

Huit étudiants de Nanterre, dont Daniel Cohn-Bendit et René Riesel, sont convoqués par le rectorat en commission disciplinaire. Nouvelles manifestations violentes avec jets de pavés, puis barricades.

Le 10 mai

Le point culminant de la révolte étudiante a lieu dans la nuit du 10 au 11 mai. Dans le quartier latin, de véritables combats de rues opposent les étudiants aux policiers. Cette première "nuit des barricades" laisse la France stupéfaite. Au petit matin, on dénombre 125 voitures détériorées, 63 incendiées, des rues dévastées et dépavées. Le bilan humain est également lourd avec des centaines de blessés dans les deux camps et près de 470 arrestations.

Le 13 mai

C'est la grève générale. Une immense manifestation composées de lycéens, d'étudiant et de grévistes ouvriers et employés venus de toute la France traverse Paris. Les estimations les plus sérieuses font état de 500 000 manifestants. 

Cette grève symbolique va s'étendre rapidement pour bloquer peu à peu le pays.

Le 14 mai 

Les 2600 ouvriers réclament la non-réduction de salaire s'il y a réduction du temps de travail et des pré-retraites pour les travailleurs de plus de 60 ans. Il s'agit de la première occupation d'une usine lors de ces événements.

Le 20 mai

La France est paralysée. Près de dix millions de salariés ne travaillent plus. 

Le 27 mai

Signature des accords de Grenelle négociés entre Georges Pompidou, le patronat et les syndicats. Ils prévoient l'augmentation de 35 % du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) et de 10 % en moyenne des salaires réels ainsi que la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968.

Le 30 mai

Dissolution de l'Assemblée nationale

Charles de Gaulle accepte la proposition de son Premier ministre, Georges Pompidou, de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser des élections législatives anticipées. 

Manifestation à Paris de soutien à Charles de Gaulle

200.000 personnes se rassemblent sur les Champs-Élysées et la place de la Concorde contre le mouvement social et pour soutenir Charles de Gaulle.

Du 7 au 10 juin

Violents affrontements à l'usine Renault de Flins  à Meulan (Yvelines) entre les grévistes et les forces de l'ordre. Les ouvriers sont soutenus par les étudiants et les lycéens. Le 10 juin, le lycéen Gilles Tautin, 17 ans, meurt noyé dans la Seine en tentant d'échapper à une charge de gendarmes mobiles.

Le 11 juin

Nouvelle nuit des barricades au Quartier latin

Nouvelle nuit de violences après l'annonce de la mort du lycéen Gilles Tautin, lors des affrontements à l'usine Renault de Flins.

Les 23 et 30 juin

Organisation des deux tours des élections législatives anticipées. Les électeurs renouvellent leur confiance à de Gaulle. Avec 293 sièges sur 487, les gaullistes et leurs alliés remportent la majorité absolue des sièges.

 

Les résultats:

 

-Une augmentation de 35 % du SMIG à 600 francs par mois et de 10 % des salaires, la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968

 

-Le général de Gaulle avait souhaité un référendum en mai 1968. Il met tout son poids politique dans la balance en promettant de partir si les Français répondent « non ». Le non l'emporte avec 52,41 % (80,13 % de votants, 77,94 % de suffrages exprimés). Comme il l'avait indiqué, le général de Gaulle part.

 

-La fin de l'ancienne Université de Paris telle qu'elle avait existé de 1150 à 1970, et la perpétuation du système français d'enseignement supérieur à deux vitesses, entre Grandes Écoles et Université.

 

-De nouvelles valeurs apparaissent. Elles sont notamment centrées autour de l'autonomie, de l'antiautoritarisme, la primauté de la réalisation personnelle, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu 

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